Nématode des tiges et bulbes Ditylenchus dipsaci
|
|
Description | Le nématode des tiges est également nommé Anguillule des céréales et des bulbes ou Anguillule des tiges. Il constitue l’un des principaux nématodes nuisibles aux cultures à travers le monde. il peut ainsi peut s'attaquer à plus de 1 200 plantes cultivées et sauvages. Ditylenchus dipsaci se décline en une vingtaine de races biologiques qui sont indistinguables morphologiquement, mais qui possèdent chacune leur gamme d'hôtes. Les principales cultures attaquées sont des graminées (avoine, seigle, maïs) ; des liliacées (oignon, ail, poireau) ; des légumineuses luzerne, haricot, pois, trèfle) ; des solanacées (pomme de terre, tabac) ; des crucifères (chou, navet, moutarde) ; des moracées (chanvre, houblon), etc. Les nématodes des tiges présentent un aspect vermiforme à tous leurs stades de développement. Les adultes mesurent 0,9 à 1,8 mm de long. 1 Ils apparaissent sans tête bien définie et leur queue est conique et pointue. et sont entourés d’une cuticule assez résistante. | |
Cycle Biologique | Le nématode des tiges pénètre dans le parenchyme dans lequel il se multiplie. Il hiverne tous les stades dans l'appareil végétatif des plantes. La reproduction est sexuée : chaque femelle fécondée peut pondre plusieurs centaines d’œufs. Après éclosion, 4 stades larvaires se succèdent avant le stade adulte. Pour une température de 17 °, la totalité du cycle s’effectue en 3 semaines. Lorsqu’ils sont contaminés, les tissus de la plante se nécrosent et libèrent des nématodes qui migrent dans la couche superficielle du sol vers d’autres plantes. L’humidité du sol ou le ruissellement d’eau facilite leur déplacement, et donc les infestations secondaires. Lorsque la plante se dessèche, les nématodes peuvent entrer en état de vie ralentie. Le stade préadulte est bien adapté à cet état qui peut persister plusieurs années. Lorsque les conditions redeviennent favorables, le nématode se réhydrate et il peut reprendre son activité. Il peut être disséminé via les semences, le sol ou des éléments végétaux. Les foyers peuvent ainsi se disséminer selon les pentes de la parcelle (via les circulations d’eau) ou selon le passage des machines (matériel de récolte par exemple). 3 |
|
Conditions d'activités optimales | Humidité et températures douces |
Références
1 Inra, http:// www7.inra.fr/[...] |
2 Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès ». link= |
3 Ennemis et maladies des prairies, Editions Inra, Paris pp. 198, Raynal, G, 1989 |
|
-
Stade de développement
Stades larvaires
Organe(s) touché(s)
Feuilles, bulbes
Symptôme(s)
Les plantes infectées jaunissent, brunissent, se ratatinent et meurent prématurément du fait de la salive injectée par le nématode. Celle-ci contient des enzymes pectinases qui décomposent les parois cellulaires.
Les racines pourrissent et se séparent facilement du bulbe. La base des feuilles des plants infectés peut paraître plus épaisse et gonflée.
Bioagresseur(s) secondaire(s) favorisé(s)
Dans des conditions humides, des envahisseurs secondaires (tels que la pourriture molle bactérienne et fongique) peuvent désintégrer les bulbes et les caïeux.
Il pourrait favoriser le développement de la bactériose "café au lait" causée par une bactérie tellurique apparentée à Pseudomonas salomonii.
Références
1
Nématode des tiges et des bulbes dans l’ail: biologie, symptômes et lutte , Celetti M, 2011
2
Nématodes à galles, des ravageurs de plus en plus préoccupants. Résultats de trois ans d’enquête dans quinze régions françaises, Phytoma n°638 , Djian-Caporalino C, 2010
Bioagresseur secondaire favorisé
3
Influence du nématode des tiges, Ditylenchus dipsaci (Kuhn) Fil. dans le développement de la bactériose , Caubel G & Samson R, 1984
-
Stade de développement
Ensemble du cycle
Organe(s) touché(s)
tous les organes végétatifs
Symptôme(s)
Les plantes attaquées jaunissent par foyer: la base de leur tige est dilatée et déformée, brun-rougeâtre à noir, fendillée et pourrie.
De plus, il y a un ralentissement de la croissance, les tiges sont tordues et épaissies et les feuilles deviennent rabougries.
Les semences infestées présentent une craquelure en forme d'étoile sur leur tégument, typique pour une graine de féverole.
Période d'activité
Juin-Juillet
Références
1
http://www.arvalis-infos.fr/[...]
2
Protection des plantes en production intégrée. Grandes cultures. Editions lmz. 269 pp., Hani F, Popow G, Reinhard H, Schwarz A & Tanner K, 2004.
Commentaires
Les dégâts mentionnés ont été observés en Suisse.
En France, on recense quelques rares parcelles présentant des attaques de nématodes sur la éféverole. Le période sensible de la féverole est de le stade 4-8 feuilles jusqu'à la floraison.
"Les infestations liées à la graine peuvent ne pas avoir d’impact sur la plante la première année, mais les plantes suivantes seront plus affectées par les infestations du sol (perte de rendement jusqu’à 70%). "
-
Stade de développement
Ensemble du cycle
Organe(s) touché(s)
appareil végétatif
Symptôme(s)
Les plants restent courts, ont un aspect buissonnant, et meurent en de fortes proportions.
Bioagresseur(s) secondaire(s) favorisé(s)
Divers organismes qui provoquent le pourrissement.
Commentaires
Impact sur le rendement non connu
-
50.000
0.000
Stade de développement
- de l'ennemi : Ensemble du cycle - du ravageur : Adulte ou Imago
Références
1
The Acari, in Mites (Acari) for Pest Control, Blackwell publishing Oxford, UK., Gerson U, Smiley RL & Ochoa R, (eds) 2003.
Commentaires
A noter que cet acarien pourrait potentiellement causer des dégâts aux bulbes, mais cela semble peu observé. Des dégâts seraient peut-être à craindre en l'absence d'autres sources de nourriture pour cet acarien.
Répulsif
-
Commentaires
Essais réalisés au Canada avec le cultivar Cutlass
-
Période de réalisation
Utiliser des cultures non-hôtes et attendre en moyenne huit ans avant de revenir à une culture de légumineuse.
La rotation doit être plus longue sur des sols argileux.
Effet(s) direct(s)
La rotation culturale est la méthode de lutte la plus facile contre les nématodes et permet que le parasite ne se multiplie pas.
Références
1
Luzerne références. Edition SNDF. pp 46., Syndicat National des Déshydrateurs de France, 2006/2008.
|