Puceron du cotonnier et du melon Aphis gossypii
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Description | L'adulte a une couleur variable, souvent jaune-verdâtre, parfois noirâtre, avec une pruine cireuse. Aptère : jaunâtre à vert sombre, cornicules très foncées et cauda plus pâle. Ailé : vert à vert foncé, antennes de la longueur du corps, cornicules noires, cauda plus claire. Taille : 1,2-2,2 mm.
La larve est plus petite que l'adulte et sa couleur varie du jaune pâle au vert clair. Dans les pays dont le climat est tempéré, comme l'Italie, le Puceron se reproduit toujours par parthénogenèse (femelle parthénogénétique dont la descendance est elle aussi parthénogénétique). Aux Etats-Unis, l'espèce peut être holocyclique, avec, comme hôte primaire, Catalpa, Rhamnus ou Hibiscus.1,2
Aphis gossypii est présent sur plus de 350 plantes hôtes, c'est un ravageur important notamment des cultures de Cucurbitacées. 3 |
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Cycle Biologique | En Europe, Aphis gossypii est anholocyclique 4 favorisé par la douceur des hivers. Il donne donc naissance à des larves génétiquement identiques capables de se déplacer et de se nourrir directement. Ses individus hivernent sous forme parthénogènétique et non d’œufs comme d’autres espèces. C’est un très gros avantage en termes de pouvoir de multiplication et de sélection. 5
Elles se nourrissent de sève et muent 4 fois avant de donner naissance à l'adulte (on retrouve des mues blanches, appelées exuvies, sur la végétation qui prouve la présence des pucerons). Chaque individu peut donner naissance à environ 60 descendants, nombre qui varie en fonction de l'hôte et des conditions climatiques notamment. Les larves et les adultes, souvent présents à la face inférieure du limbe, se nourrissent grâce à leur rostre. Le sucre en excès contenu dans la sève est rejeté sous la forme de miellat.
Les pucerons se dispersent depuis leur foyer dans la culture et les parcelles alentours.6
Les colonies se développent à partir des pucerons ailés qui assurent la dispersion de l'espèce pendant la phase de multiplication clonale, essentiellement en recherche de plantes hôtes intéressantes pour leur multiplication. Leur pullutation s'effectue du début du printemps à la fin de l'été. Les pucerons ailés localisent une plante hôtes, puis font des piqûres d'essais pour l'acceptation par la plante hôte. Ces par ces piqûres d'essais que peuvent être transmis les virus non persistants. Les pucerons détectent les plantes hôtes par olfaction. 3 |
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Conditions d'activités optimales | Il a des relations de mutualisme avec les fourmis qui exploitent son miellat tout en le protégeant de ses ennemis naturels. |
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Facteurs pédoclimatiques favorisant | Ces insectes apprécient les températures clémentes et les conditions estivales des abris. Il est favorisé par les hivers doux.
Il résiste très bien aux chaleurs estivales. |
Références
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Stade de développement
Adulte ou Imago
Organe(s) touché(s)
Organes aériens
Symptôme(s)
Les pucerons prélèvent la sève de la culture et y dépose du miellat, ainsi que des mues blanches.
On observe des ponctuations chlorotiques et la déformation des jeunes feuilles qui ont tendance à s'enrouler et plus ou moins se boursoufle. On constate également une réduction de la croissance des jeunes pousses, voire des plantes.
La fumagine provoque une réduction de la photosynthèse et de la respiration foliaire, ainsi que la souillure des fruits rendus ainsi non commercialisables.
Bioagresseur(s) secondaire(s) favorisé(s)
Il véhicule de nombreux virus, notamment la Tristeza des agrumes, favorise la fumagine et attire les fourmis.
Période d'activité
Tout l'année sauf l'hiver
Commentaires
Les pertes de rendement ne sont qu'une approximation.
C'est l'espèce la plus fréquente et la plus dommageable sur les Cucurbitacées, que ce soit en plein champs ou sous abri. (...) Les dégâts qu'elle occasionne peuvent être graves et aboutir à la destruction totale de la culture.
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Stade de développement
Ensemble du cycle
Organe(s) touché(s)
Feuilles
Symptôme(s)
Dégâts directs : piqûres de nutrition, arrêt de la croissance des jeunes pousses, crispation des feuilles.
Ou indirects : sécrétion de miellat, développement de champignons saprophytes, transmission de virus (CMV, WMV, ZYMV, CABYV...).
Bioagresseur(s) secondaire(s) favorisé(s)
Développement de champignons saprophytes
Transmission de nombreux virus :
- selon le mode non persistant : mosaïque du concombre (CMV) et mosaïque de la pastèque (WMV), ces 2 virus entraînant des symptômes de mosaïques sur feuilles et sur fruits. Ils peuvent être présents en complexe dans une même plante. On trouve parfois aussi du ZYMV (virus de la mosaïque jaune de la courgette) et du CABYV (virus de la jaunisse des cucurbitacées).
- et selon le mode persistant (jaunisses du pois (PeLRV)...)
Les plantes hôtes relais de ces virus sont les suivantes :
Cucurbitacées (WMV, ZYMV, CMV)
- Cucumis sativus L. (Concombre)
- Cucumis melo L. (Melon)
- Cucurbita maxima (Potiron)
- et autres...
CMV :
- Zinnia elegans (plante ornementale)
- Navet
- Capsicum spp (Piments)
- Nicotiana tabacum (Tabac)
Autres plantes hôtes relais d'autres virus :
- Dianthus caryophyllus (Oeillet commun)
- Fabacées : Vigna unguiculata, Phaseolus vulgaris (haricot vert), Glycine max (Soja), Trifolium alexandrinum (Trèfle d'Alexandrie), Vigna radiata (haricot mungo), Vigna mungo (haricot urd ou soja noir)
- Citrus sinensis (orange douce)
- Citrus aurantifolia (citron vert)
- Calotropis procera (pommier de Sodome)
- Solanacées : Solanum melongena (aubergine), Solanum tuberosum (pomme de terre)
- Ipomoea batatas (patate douce)
- Helianthus annus (tournesol)
- Saccharum officinarum (canne à sucre)
- Zea mays (maïs)
- Allium sativum (ail cultivé)
Période d'activité
Printemps-été
Références
Dégâts
1
Biology and ecology of Aphis gossypii Glover (Homoptera: Aphidiae). Southwestern Entomologist 22:116-153., Ebert TA & Cartwright BO, 1997., https://www.researchgate.net/[...]
Bioagresseurs secondaires favorisés
2
Melon, courgette, concombre: comment se protéger des virus. APREL/CEHM, Taussig C, 2004., https://www.aprel.fr/[...]
Commentaires
La protection chimique est largement utilisée en agriculture conventionnelle mais des baisses d'efficacité sont régulièrement observées, s'expliquant souvent par l'apparition de phénomène de résistances aux insecticides.
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50.000
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Stade de développement
- de l'ennemi : Stades larvaires - du ravageur : Adulte ou Imago
Mode d'action
Parasitoïde
Commentaires
Taux de parasitisme exact non connu
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35.000
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Stade de développement
- de l'ennemi : Stades larvaires - du ravageur : Ensemble du cycle
Type trophique
Généraliste
Mode d'action
Prédateur (larve) et Pollinisateur (adulte)
Références
1
Des bandes fleuries pour réguler les populations de pucerons en cultures de melon ?. Infos Ctifl n°331, Picault S, Lambion J, Bouvard D, Deboevre S, Lavigne D & Schoeny A, 2017., https://www.picleg.fr/[...]
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20.000
0.000
Stade de développement
- de l'ennemi : Stades larvaires - du ravageur : Stades larvaires
Type trophique
Généraliste
Références
1
Des bandes fleuries pour réguler les populations de pucerons en cultures de melon ?. Infos Ctifl n°331, Picault S, Lambion J, Bouvard D, Deboevre S, Lavigne D & Schoeny A, 2017., https://www.picleg.fr/[...]
2
Biologie d'Hippodamia variegata Goeze (Col., Coccinellidae) et possibilités de son utilisation contre Aphis gossypii Glov (Hom., Aphididae) sous serres de concombre. Journal of Applied Entomology n°124 : 365-374, El Habi M, Sekkat A, El Jadd L & Boumezzough A, 2000.
Commentaires
Meilleure efficacité de lâcher de larves d'Hippodamia variegata à 1 larve pour 5 pucerons, et efficacité réelle de lâcher d'adultes au ratio 1/25 à 1/50 pour des densités de pucerons de 100 à 200 individus/m2.
Le degré d'efficacité de cette coccinelle est fonction du rapport prédateur/proie et du niveau des populations de pucerons lors des lâchers des coccinelles. Elle est meilleure a une forte densité de pucerons, car il semblerait que la coccinelle adulte diminue sa capacité de recherche à de faibles densités de pucerons.
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20.000
0.000
Stade de développement
- de l'ennemi : Adulte ou Imago - du ravageur : Ensemble du cycle
Commentaires
Taux de parasitisme exact non connu mais efficacité secondaire.
Les pucerons sont des hôtes secondaires de cette punaises: elle ne fait que s'en nourrir si ils sont dans son environnement.
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Stade de développement
- de l'ennemi : Stades larvaires - du ravageur : Ensemble du cycle
Type trophique
Généraliste
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Stade de développement
- de l'ennemi : Ensemble du cycle - du ravageur : Ensemble du cycle
Type trophique
Généraliste
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Stade de développement
- de l'ennemi : Ensemble du cycle - du ravageur : Ensemble du cycle
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Stade de développement
- de l'ennemi : Stades larvaires - du ravageur : Ensemble du cycle
Mode d'action
Prédateur (larve) et Pollinisateur (adulte)
Références
1
Des bandes fleuries pour réguler les populations de pucerons en cultures de melon ?. Infos Ctifl n°331, Picault S, Lambion J, Bouvard D, Deboevre S, Lavigne D & Schoeny A, 2017., https://www.picleg.fr/[...]
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Effet(s) direct(s)
Ce mélange attirent les prédateurs du puceron des cotonniers et des melons Aphis gossypii : Syrphidés, Coccinellidés, Neuroptères.
Références
1
Des bandes fleuries pour réguler les populations de pucerons en cultures de melon ?. Infos Ctifl n°331, Picault S, Lambion J, Bouvard D, Deboevre S, Lavigne D & Schoeny A, mai 2017, https://www.picleg.fr/[...]
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Période de réalisation
Au moment du choix variétal, choisir une variété de melon avec le gène de résistance Vat.
Effet(s) direct(s)
Le gène Vat confère une résistance à la colonisation de la plante par Aphis gossypii
Effet(s) indirect(s)
Confère une résistance des melons à la transmission de virus portés par le puceron Aphis gossypii.
(Cependant, le déploiement croissant des variétés possédant Vat peut mettre en péril cette résistance génétique.)
Références
1
Des bandes fleuries pour réguler les populations de pucerons en cultures de melon ?. Infos Ctifl n°331 : p.4, S Picault, J Lambion, D Bouvard, S Deboevre, D Lavigne, A Schoeny, mai 2017, https://www.picleg.fr/[...]
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Effet(s) direct(s)
Éviter la propagation des colonies en désherbant la serre et ses abords.
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Effet(s) direct(s)
Éviter la colonisation des pucerons en produisant les plants dans un abri insect-proof ou installer les filets insect-proofs aux ouvertures des abris.
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Effet(s) direct(s)
Surveiller les premiers ravageurs.
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