Guide de reconnaissance des insectes et acariens des cultures maraichères, fruitières et vivrières de Polynésie française
Ce guide présente les principaux insectes et acariens rencontrés sur les cultures maraîchères, fruitières et vivrières de Polynésie française. Dans le premier chapitre, l’ouvrage aborde les informations clés pour identifier et comprendre le fonctionnement des différents types de ravageurs et d’auxiliaires des cultures (morphologie, cycle de vie et « mode d’action »). La seconde partie développe les moyens de lutte contre les ravageurs. L’accent est mis sur les pratiques agronomiques et la lutte biologique. Enfin, les deux derniers chapitres présentent chaque ravageur et chaque auxiliaire sous forme d’une fiche descriptive illustrée par des photos. 1
Territoire insulaire, la Polynésie française fait face à de très forts enjeux de biosécurité. En effet, l’introduction de nouvelles espèces végétales ou animales perturbe fortement les écosystèmes dont l’équilibre est fragile du fait de leur isolement géographique. Lorsqu’une espèce exotique devient invasive, les pouvoirs publics ont parfois recours à la lutte biologique. Il s’agit alors d’introduire un nouvel organisme vivant afin de réguler la nouvelle espèce nuisible. Par le passé de nombreuses erreurs ont été commises. Le busard par exemple, a été introduit au 19e siècle pour lutter contre les rats, il est aujourd’hui en partie responsable de la raréfaction des oiseaux endémiques de Polynésie française. Grâce un travail scientifique rigoureux, la lutte biologique a toutefois connues quelques succès récents.
La lutte biologique contre le Brontispa longissima, un ravageur du cocotier a débuté en 1964 à Tahiti par l’élevage de la microguêpe Tetrastichus Brontispae qui pond ses œufs dans les jeunes larves de Brontispa. L’élevage des Tetrastichus en laboratoire est facile, la Direction de l’agriculture de Polynésie française en produit environ 30000 par semaine. Des lâchers ont lieu principalement sur les îles nouvellement infestées. 2
La microguêpe parasitoïde Gonatocerus ashmeadi a été introduite en 2005 pour contrôler les populations de cicadelles pisseuses. L’insecte s'est établi avec succès et a réduit de 95 % l'abondance du ravageur sans effet collatéral sur la faune locale. 3
Deux autres microguêpes, Fopius arisanus et Diachasmimorpha longicaudata ont été introduites en 2003 et en 2006 pour combattre les mouches des fruits. Ces insectes sont aujourd’hui présents partout à Tahiti où ils se reproduisent sans l’aide de l’Homme. Des lâchers ont également eu lieu dans tous les archipels.4
Références
1 Guide de reconnaissance des insectes et acariens des cultures maraichères, fruitières et vivrières de Polynésie française, Julie Grandgirard, 2010, https://www.calameo.com/[...] |
2 L'hispine du cocotier, Direction de l'agriculture de Polynésie française, https://www.service-public.pf/[...] |
3 Comment un minuscule insecte a mis fin à la prolifération de la cicadelle pisseuse, Direction de la biosécurité, https://www.service-public.pf/[...] |
4 Lutte biologique contre les mouches des fruits, Direction de l'agriculture de Polynésie française, https://www.service-public.pf/[...] |
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