Participez à un échantillonnage historique de la biodiversité des sols pour découvrir comment la répartition des vers de terre a évolué depuis 50 ans dans toute la France.
En 1972, un inventaire des espèces de lombrics a été réalisé par Marcel Bouché sur plus de 1400 sites répartis en France métropolitaine. Nous proposons aujourd’hui de retourner sur le plus grand nombre possible de ces sites d’étude et d’y observer les espèces présentes. L’objectif est d’avoir une image de l’évolution de la répartition de la diversité des espèces lombriciennes 50 ans après l’état des lieux initial produit par M. Bouché.
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Plus d'une centaine d'espèces avaient alors été décrites en France, dont certaines uniques au monde. |
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Le réseau TEBIS vous sollicite pour participer à cet effort d’échantillonnage qui aura lieu partout en France entre 2019 et 2021. Si cette initiative vous intéresse, vous pouvez dès à présent :
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1/ Les contacter pour connaître les sites que vous souhaiteriez échantillonner (à proximité de chez vous ou de votre lieu de vacances, etc.)
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2/ Appliquer le protocole de l’Observatoire Participatif des Vers de Terre décrit ici : |
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3/ Leur faire parvenir les animaux collectés, fixés dans de l’éthanol, ainsi que 500 g de sol. Les échantillons seront centralisés au laboratoire UMR Eco&Sols de Montpellier (http://www.umr-ecosols.fr/) |
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Évolution de la biodiversité des sols
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Le sol revêt un rôle central dans le fonctionnement des écosystèmes terrestres, de par la diversité des organismes qu’il héberge et l’importance des processus écologiques dont il est le siège. Cependant, ce capital sol ne cesse d’être menacé par les activités humaines (urbanisation, érosion, pollution, changements climatiques). Un défi majeur pour les décennies à venir est donc de parvenir à ralentir le rythme de cette dégradation tout en permettant le développement économique auquel nos sociétés aspirent.
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L’un des écueils actuels en écologie des sols est le manque de recul sur l’intensité de la perte de biodiversité dans les sols, imputable autant à des difficultés méthodologiques qu’à un manque chronique de taxonomistes. Certaines personnes ont cherché à alerter le grand public sur les risques d’appauvrissement biologique des sols, comme par exemple H. Reeves qui lance en début d’année 2018 dans les médias un retentissant cri d’alarme sur la disparition des vers de terre.
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Cependant, ces messages ne sont que rarement adossés à de véritables données scientifiques, car nous manquons cruellement d’études pour mettre en lumière la dynamique des communautés biologiques du sol sur des échelles de temps suffisantes. Dans ce projet, nous proposons une évaluation historique de l’évolution de la biodiversité des sols en focalisant justement sur le groupe emblématique que constituent les vers de terre.
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L'équipe
Mickaël Hedde (INRA Montpellier, UMR Eco&Sols),
Yvan Capowiez (INRA, Avignon, UMR EMMAH),
Johanne Nahmani (CNRS Montpellier, UMR CEFE),
Thibaud Decaëns (Université Montpellier 2, UMR CEFE),
Léa Beaumelle (iDiv Halle-Jena-Leipzig, Allemagne, sDiv),
Claire Marsden (Montpellier SupAgro, UMR Eco&Sols ).