L'EARL de la Mésange bleue

EARL de la Mésange BLEUE    

L'exploitant et son système

A Laroque-des-Albères, non loin de la frontière espagnole et dans un paysage de côteaux de la fin des Pyrénées, Christian Soler cultive depuis 1986 des vergers de pêchers, d'abricotiers, de figuiers, de cerisiers et de pommiers en famille. Soucieux de combiner le respect de l'environnement, une bonne production et une rentabilité, il est dans une démarche de reflexion technique et cohérente de son système de culture en suivant sa devise:

"Dans sa parcelle, il faut regarder, écouter, comprendre".

Présentation de l'exploitation

EARL de la mésange bleue - Présentation d'un observateur expérimentateur from Solagro on Vimeo.

Christian Soler n'est pas originaire du milieu agricole, il s'installe en 1986 sur 10ha de vigne et 4ha de pêchers en conventionnel après 6 ans comme salarié agricole. Il crée par la suite un GAEC (le GAEC des Albères) avec sa femme, Carmen, et s'oriente progressivement vers l'arboriculture biologique.

En bio depuis 2000 et biodynamie depuis 2012, les vergers de Christian Soler (aujourd'hui "EARL de la Mésange bleue") font parties d'une zone sanctuarisée dans le cadre d'un PAEN (Projet d'Aménagement Environnemental Naturel), c'est à dire que les espaces naturels et agricoles (haies, bosquets, cours d'eau...) sont préservés au détriment de l'étalement urbain. Il souhaite maintenant contribuer à la mise en place d'un AFAFE (Aménagement Foncier Agricole, Forestier et Environnemental) qui permettrait de plus grandes parcelles, une baisse du prix des terres et une libération des fermages tout en conservant les espaces naturels.

Investi dans sa coopérative, la chambre d'agriculture, le CIVAM bio et l'Organisation de Producteur, Christian Soler s'implique à différentes échelles dans la protection du domaine agricole et de l'environnement de sa commune. Il souligne l'importance de se former en allant se renseigner dans différents réseaux d'agriculteurs et en réalisant ses propres expérimentations.                              

Système et contexte de l'exploitation		Christian Soler dans son verger

• Christian Soler est dans une démarche d'adaptation et d'expérimentation permanente pour réduire au maximum sa dépendance aux intrants,  il met ainsi en place des haies composites qu'il juge utiles pour les auxiliaires, des mélanges fleuris, des plantes compagnes... et attache une grande importance à la biodiversité de son exploitation. Il raisonne l'implantation de son verger, la taille de ses parcelles, la gestion de l'enherbement, et la vigueur de ses arbres (voir "lutte biologique à l'EARL de la Mésange bleue").
• Tous ses fruits sont commercialisés en coopérative (1^er et 2^ème choix), rien n'est laissé au sol, les fruits déclassés sont aussi vendus par la coopérative  pour la transformation (confiture...) depuis quelques années, ses petits fruits dont le noyau est gélatineux sont vendus pour la cosmétique. Tout est valorisé !

"Je ne vends pas des fruits. Je vends un goût, un souvenir d'enfance, une émotion, un amour de grand-mère."

Tous les fruits de Christian Soler sont vendus en coopérative et/ou transformés	L'exploitation s'organise en de nombreuses petites parcelles

Fonctionnement de l'EARL de la mésange bleue

• L'exploitation est autonome en énergie grâce aux panneaux solaires. Christian Soler regrette cependant sa consommation en carburant qu'il trouve trop élevée pour la gestion de l'enherbement (voir "lutte biologique à l'EARL de la Mésange Bleue") et compte sur le progrès de la robotique pour réduire la pénibilité de ce travail et sa consommation, d'autant plus qu'il est de plus en plus difficile de trouver de la main d'oeuvre saisonnière.

Jeune verger en fleurs face aux Pyrénées

• L'EARL reçoit des aides de l'OP (Organisation de producteurs) qui viennent de la PAC, elles financent ses certifications, ses analyses, quelques nichoirs, haies, les diffuseurs pour la confusion sexuelle et les pièges chromatiques. Christian Soler s'estime gagnant avec l'agriculture bio puisque même si ses charges sont plus élevées, il a un revenu plus important : "Les pêches bio sont jusque 4 fois plus chères que les conventionelles !".
• Les bonnes pratiques sur ses vergers attirent des apiculteurs, ainsi que des chercheurs de l'observatoire Languedoc Roussillon qui viennent suivre les bienfaits de ce type d'agriculture sur les oiseaux en suivant les moineaux friquets, pinsons, coucous, Petits Ducs. (GOR: Groupe Ornithologique du Roussillon).
• Les techniques agroécologiques de Christian Soler sont expliquées sur la page "lutte biologique à l'EARL de la mésange bleue"