Auxiliaire des cultures
Ce sont des organismes vivants "utiles" (i.e. ayant un effet bénéfique) à l'agriculture par :
- leurs actions régulatrices des ravageurs (Ferron, 2002) comme la coccinelle et sa larve ou la larve de syrphe contre les pucerons. Ce peut donc être des prédateurs (arthropodes, oiseaux...) et parasitoïdes
- leur contribution à la pollinisation des plantes sauvages et des cultures, et donc au rendement et à la qualité de la production agricole comme par exemple le bourdon terrestre pour la culture de la tomate
- ou encore les animaux et micro-organismes qui favorisent la fertilité du sol.
Antibiose
Relation entre deux ou plusieurs organismes qui s'effectuent au détriment de l'un deux, perturbations engendrées d'ordre physiologique.
Antixénose
Altération des comportements d'acceptation de la plante, pouvant aller jusqu'à son rejet (non-préférence alimentaire).
Allélopathie
Tout effet direct ou indirect, positif ou négatif, d'une plante sur une autre par le biais de composés biochimiques libérés dans l'environnement par sécrétion racinaire, volatilisation et décomposition des résidus. Ces composés sont présents dans la majorité des tissus de la plante.
Abeilles eusociales primitives
Abeilles ne passant pas l'hiver en colonie (ex. Bombus spp.)
Agriculture de conservation
Forme d'agriculture, qui repose sur 3 principes fondamentaux:
- la réduction du travail du sol: depuis le simple abandon de la charrue jusqu'à l'absence totale de perturbation du sol (semis-direct)
- l'allongement et la diversification de la rotation des cultures avec en général l'introduction de légumineuses
- et une couverture permanente du sol au moyen de résidus de culture ou d'une culture de couverture vivante {reference author="Farooq M & Siddique KHM, 2015." title="Conservation agriculture: concepts, brief history, and impacts on agricultural systems. Dans Conservation Agriculture, Farooq M & Siddique KHM (éditeurs), p 3-17. Spinger International Publishing."}{/reference},{reference author="FAO, 2008" title="Investing in sustainable agricultural intensification. The role of conservation agriculture. a framework for action. Rapport technique."}{/reference}
Biodiversité
Néologisme, contraction de diversité biologique, utilisé pour la première fois par Wilson (1985). Selon la Convention de Rio de Janeiro (1992), la diversité représente la variété et la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, et des complexes écologiques dont ils font partie. Cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. Elle est constituée par l'ensemble des êtres vivants, de par leur matériel génétique, et des complexes écologiques dont ils font partie.
Bioagresseur
Organisme pouvant engendrer des dommages sur culture. Il peut s'agir d'agents pathogènes responsables de maladies, de ravageurs ou de plantes adventices.
Connectivité
Terme décrit par Taylor et al. 1993.
- Connectivité biologique : mesure des possibilités de mouvement des organismes entre les taches de la mosaïque paysagère. Elle est fonction de la composition du paysage, de sa configuration et de l’adaptation du comportement des organismes à ces deux variables.
- Connectivité structurelle : mesure de l’arrangement spatial des éléments du paysage qui prend en compte la contiguïté entre éléments de même nature. C’est une mesure cartographique (Burel & Baudry, 1999).
Corridor
Les corridors sont des éléments linéaires du paysage dont la physionomie diffère de l’environnement adjacent. Ils ont plusieurs rôles dont celui de conduit, qui favorise le mouvement, ou de barrière qui le limite (Burel & Baudry, 1999).
Compagnonnage végétal
Technique d'horticulture qui consiste à associer, au sein d'une même culture, une (des) plante(s) compagne(s) l'(es) une(s) de l'autre. Ces plantes vont s'échanger différents services (fertilisation, action répulsive ou toxique sur des insectes spécifiques et/ou des mauvaises herbes, ou au contraire action d'attraction pour d'autres insectes). Ces interactions définissent l'allélopathie.
CIPAN
Culture Intermédiaire Piège à Nitrates
Cerque
Appendice (souvent pair) situé à l'extrémité de l'abdomen. Il s'agit d'organes sensoriels, leur permettant d'appréhender leur environnement. Ils peuvent servir lors de l'accouplement, comme moyen de défense (par exemple pour les forficules) ou comme structure vestigiale (structure anatomique dont la fonction se serait perdue au cours de l'évolution).
Cornicule
Chez beaucoup de pucerons, l'abdomen porte au niveau du 5ème segment, une paire de cornicules, tubes creux dressés, de forme et d'orientation très variées. Une phéromone d'alarme et des matières cireuses en sortent.
Cauda
A l'extrémité postérieure de l'animal, un prolongement impair du dernier segment (= queue) sert à l'épandage du miellat.
Cyclopoïde
Ressemblant à un cyclope avec un œil unique
Cunéus
Petite surface triangulaire adjacente à la partie membraneuse de l'aile.
Cuticule
Couche externe qui recouvre les insectes.
Diapause
Arrêt temporaire de l'activité ou du développement chez les insectes, en hiver, ou à la saison sèche, ou en cas de carence alimentaire. La diapause est déclenchée par un signal extérieur (longueur des jours, températures ...) et qui ne s'arrête que si l'organisme a reçu une certaine intensité d'un facteur défavorable (durée des températures basses pendant l'hiver par exemple) auquel la diapause permet de résister. La diapause est souvent induite par la photopériode.
Dispersion
Cette notion est relative, pour une population d'une espèce donnée, à la colonisation d'une part, au maintien dans un environnement changeant, d'autre part (Begon et al., 1996).
Détritiphage
Animaux se nourrissant d'humus, de produits organiques.
Décombant
Qualifie un organe de la plante qui, s’élevant d’abord, retombe ensuite vers la terre.
Estivation
Phénomène analogue à celui de l'hivernation au cours duquel les animaux tombent en léthargie.
Ecotone
Zone de transition et de contact entre deux écosystèmes ou de deux communautés écologiques voisines.
Espèce holocyclique monoecique
Dans ce type de cycle, les pucerons présentent une génération sexuée (les sexupares), donnant naissance aux fondatrices (issues des œufs d'hiver), elles-mêmes à l'origine de plusieurs générations asexuées (par parthénogénèse) constituant un clone, tout étant accompli sur la même espèce de plante ou sur des plantes d'espèces voisines.
Exemples: puceron cendré du chou (Brevicoryne brassicae) ; puceron du pois (Acyrthosiphon pisum); puceron des épis des céréales (Sitobion avenae)
Espèce anholocyclique
Certains pucerons ont perdu totalement ou partiellement la possibilité de se reproduire par voie sexuée. Ils se multiplient par parthénogenèse toute l’année et sont dits anholocycliques. Cette anholocyclie peut être due à la rareté de l’hôte primaire dans certaines régions ou à la douceur de l'hiver qui ne nécessite pas de passer à l'état de survie sous forme d’œuf (ex. Rhopalosiphum padi qui, en Europe de l'Ouest, peut être présent toute l’année sur différentes graminées).
Espèce holocyclique dioecique de type 1
Chez certaines espèces holocycliques diœciques, ce sont des sexupares ailées qui assurent à l'automne la migration depuis les hôtes secondaires vers les hôtes primaires. A leur arrivée sur les hôtes primaires, elles donnent naissance aux morphes sexués, femelles ovipares et mâles. Les deux morphes sexués appartiennent donc à la même génération.
Exemples: Pemphigus bursarius qui alterne entre peupliers (hôte primaire) et racines des composés (hôte secondaire); Anoecia corni qui alterne entre le cornouiller et les racines de graminées.
Espèce holocyclique dioecique de type 2
Chez de nombreux Aphididae holocycliques diœciques, les femelles ovipares aptères sont pondues sur l’hôte primaire par des gynopares ailés. Les mâles ailés, qui appartiennent à la même génération que les gynopares, formés sur les hôtes secondaires rejoignent les ovipares aptères pour s'accoupler. Les femelles ovipares et les mâles ailés ont alors une génération d'écart contrairement aux espèces de type 1.
Exemples: puceron du merisier à grappes (Rhopalosiphum padi); puceron des céréales et des rosiers (Metopolophium dirhodum); puceron noir de la fève (Aphis fabae)
Entomophile
Caractéristique d'une plante qui se fait polliniser par l'intermédiaire d'un insecte.
Elytre
Aile dure et cornée des insectes coléoptères, qui recouvre l'aile inférieure à la façon d'un étui.
Fitness
Succès reproducteur d'un individu. La fitness définit la capacité d'un individu à se reproduire et dépend principalement de la survie de l'individu et de sa fécondité.
Glycopalynophage
Se dit d'un individu qui consomme du miellat, du nectar (glucose) et du pollen.
Habitat
L'habitat correspond au lieu où vit une espèce végétale ou animale donnée. Il peut fournir abri, nourriture et site de reproduction. Plusieurs habitats composant les éléments du paysage, peuvent être utilisés par une espèce (voir espèce multihabitat) pour effectuer son cycle de vie).
Holocyclique
Dont le cycle est complet. Se dit des pucerons qui alternent reproduction parthénogénétique et reproduction sexuée, donnant naissance à l’œuf d’hiver.
Infrastructure agroécologique
Les infrastructures agroécologiques (IAE) sont des milieux semi-naturels qui ne reçoivent ni engrais, ni pesticides. Elles font pleinement partie de l’espace agricole et sont gérées de manière extensive, le plus souvent par les agriculteurs (Solagro, 2009).
Les appellations sont variées. L’OILB parle de surfaces de compensation écologique. D’autres de surfaces de régulation écologique, d’éléments de
biodiversité, d’éléments fixes du paysage ou de zones écologiques réservoirs.
Haies, lisières, vergers de plein vent, bosquets, prairies naturelles et bandes herbeuses non fertilisées, jachères florales, fossés, mares, lisières de forêt et même murets de pierre sont des IAE.
IAE
Infrastructure agroécologique
Koinobionte
Maintien de l'hôte en vie tout au long du développement du parasitoïde.
Lutte biologique par conservation et gestion des habitats
La LBCGH repose sur la modification de l’environnement et des pratiques agricoles pour maintenir et stimuler les ennemis naturels dans le but de réduire l’impact des bioagresseurs. Ceci se traduit, par exemple, par la mise en place de bords de champ sans apports d’herbicides pour maintenir une certaine diversité végétale, l’implantation de zones favorables à l’hivernation des prédateurs ou des parasitoïdes (“beetle banks”) ou de bordures fleuries pour fournir des ressources trophiques nécessaires aux ennemis naturels.
Lutte biologique classique
dite aussi lutte par importation, elle consiste à introduire intentionnellement un agent de lutte biologique exotique (i.e. espèce antagoniste du ravageur ciblé) pour un établissement permanent et un contrôle de ravageurs, généralement non-natifs, sur le long terme. C’est la stratégie qui a longtemps été la plus importante et qui a connu un certain nombre de succès dont l’exemple le plus connu est le contrôle de la cochenille australienne (Icerya purchasi) dans les vergers de citronniers de Californie, par l’importation de deux de ses ennemis naturels (Rodolia cardinalis et Cryptochaetum iceryae) en 1889 par John Riley et collaborateurs ({reference author="Sweetman, (1936)"}{/reference}).
Lutte biologique par augmentation
Elle recouvre les stratégies d’augmentation par inoculation (Inoculative biological control) et par inondation (Inundative biological control). Ces stratégies consistent à relâcher des auxiliaires dans des environnements où les populations sont absentes ou trop faibles pour assurer un contrôle suffisant (e.g. dans des environnements clos comme les serres). Dans la lutte biologique par inoculation l’efficacité de la régulation dépend surtout de la propension de l’agent de lutte à se multiplier et donc de la descendance des organismes introduits, alors que la lutte biologique par inondation consiste à relâcher en masse des ennemis naturels élevés en conditions contrôlées.
Lutte biologique par inoculation
Il s'agit d'une des méthodes de lutte biologique par augmentation. La lutte biologique par inoculation l’efficacité de la régulation dépend surtout de la propension de l’agent de lutte à se multiplier et donc de la descendance des organismes introduits.
Lutte biologique par inondation
Il s'agit d'une des méthodes de lutte biologique par augmentation. La lutte biologique par inondation consiste à relâcher en masse des ennemis naturels élevés en conditions contrôlées. Contrairement à la lutte par inoculation, elle ne nécessite pas de période d'installation préalable des adultes lâchés.
Mellifère
Une plante est dite mellifère lorsqu'elle sécrète du nectar ou du miellat, c'est-à-dire des substances à partir desquelles l'abeille fait son miel.
Monoïque
Les fleurs mâles et femelles se trouvent à des endroits différents d'un même pied
Niche écologique
Elle peut se définir comme l'ensemble des conditions environnementales et des ressources nécessaires pour le maintien d'une population viable d'une espèce donnée (Begon et al., 1996). Il s'agit d'un des concepts fondamentaux de l'écologie.
Nécrophage
Animaux se nourrissant de cadavres d'autres espèces.
Nymphe
Forme prise par certaines larves d'insectes à la fin de la deuxième phase de la méthamorphose.
Oviscapte
ou ovipositeur est l'appendice abdominal, généralement long et effilé, à l'aide duquel de nombreuses femelles d'insectes (en particulier chez certains hyménoptères parasites, proches des guêpes) déposent leurs œufs dans les endroits les plus favorables à leur incubation.
Ocelle
Œil simple d'un insecte adulte qui permet de capter les variations de luminosité.
Paysage
Un niveau d’organisation des systèmes écologiques, supérieur à l’écosystème ; il se caractérise essentiellement par son hétérogénéité et par sa dynamique gouvernée pour partie par les activités humaines (Burel & Baudry, 1999).
Pupaison
Transformation d'une larve en nymphe ou d'une nymphe en adulte à l'intérieur d'une pupe et temps pendant lequel elle effectue cette transformation.
Plante de couverture
Espèce végétale qui assure le couvert permanent du sol d'une parcelle.
Plante piège
Plante de service qui a la particularité d'être très attractive pour un ravageur particulier. Elle permet de concentrer des ravageurs qui seraient dispersés dans la parcelle et d'avoir une action ciblée sans intervenir sur la culture principale.
Plante relais
Plante qui permet de favoriser les auxiliaires sur le long terme en leur apportant des sources supplémentaires de nourriture et abris. Introduire des plantes relais autour des parcelles ou à l'intérieur des parcelles si elles sont de grande taille est une pratique qui entre dans les principes de la lutte biologique par conservation pour permettre une protection naturelle des cultures.
Possibilité d'associer plusieurs plantes ensemble afin de maximiser les avantages de chaque plante et d'offrir un apport continu de nourriture aux auxiliaires.
Pygidium
Partie terminale non segmentée du corps d'un animal segmenté. Porte l'anus. Dernier anneau de l'abdomen chez les arthropodes. Synonyme: telson. Chez les crustacés, c'est le dernier segment postérieur du corps formé par les appendices abdominaux et l'éventail caudal.
Piridion
Appelé aussi péridium ou péridion, est un fruit complexe, constitué par le réceptacle floral devenu charnu, soudé à l'ovaire. C'est une structure que l'on retrouve quand la fleur possède un ovaire infère adhérent au réceptacle, comme chez la pomme, la nèfle ou la poire.
Patagium
Le patagium est une membrane de peau présente sur certains animaux comme les écureuils volants ou les chauves-souris, leur permettant d'effectuer un vol plané ou actif.{reference link="http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/patagium/58575"}{/reference}
Pupe
Nymphe des insectes diptères.
Phytophage
Consommateur de plantes (racines tiges, feuilles, graines...).
Pronotum
Segment situé au devant du thorax, que l'on voit facilement chez les coléoptères, entre la tête et les élytres.
Résilience écologique
La résilience écologique est définie comme la capacité d'un écosystème, d'un habitat, d'un peuplement, d'une population, etc. à retrouver un fonctionnement normal après avoir connu des perturbations importantes du fait de un ou plusieurs facteurs de l'environnement.
Ces facteurs peuvent être des facteurs abiotiques (incendie, inondation, tempête, éruption volcanique, érosion, etc.) ou des facteurs biotiques (drainage, pesticides, chasse, pêche, techniques agricoles ou forestières, etc.).
Une autre définition (Holling 1973) fait état de la capacité d’un système à pouvoir intégrer dans son fonctionnement une perturbation, sans pour autant changer sa structure qualitative.
Réseau trophique
Il s'agit d'un outil conceptuel très important pour illustrer les liens trophiques entre espèces au sein d'une communauté, révélant les interactions entre espèces et la structuration des communautés. Il permet également de comprendre les dynamiques de transferts d'énergie dans les écosystèmes (Hui, 2012).
Racème
Employé en botanique, ce terme désigne une grappe ou une inflorescence simple, soit un ensemble de fleurs disposées selon un certain ordre sur un axe commun.
Rostre
Pièce buccale modifiée pour percer et aspirer chez les insectes suceurs (punaises, pucerons...) ou prolongement de la tête chez les charançons.
Ripisylve
Ensemble des formations boisées qui se trouvent aux abords d'un cours d'eau.
Source de nourriture complémentaire
Il s'agit d'une source de nourriture qui va être indispensable à l'agent biologique, servant notamment à la maturation sexuelle et/ou à la reproduction voire à l'accomplissement du cycle.
Source de nourriture supplémentaire
La ressource nutritive peut être substituée par une autre sans perturber l'accomplissement du cycle biologique de l'organisme concerné.
Stemmate
Petite ocelle sur le front de certains insectes, comme, par exemple, la cigale et le frelon permettant de mesurer l’intensité de la lumière reçue.
Sclérifiée
Se dit d'un tissu organique ayant subi un durcissement.
Sclérotinisée
Tissu ayant subi un durcissement.
Transmission de virus en mode non persistant
Une simple piqûre d’« essai », très brève et superficielle, sur une plante, suffit pour que le puceron prélève le virus d’une plante malade et l’inocule à une plante saine. Le puceron porteur du virus n’est capable de le transmettre que pendant peu de temps, de quelques minutes à quelques heures.
Tégument
Désigne l'enveloppe externe des arthropodes.
Ubiquiste
Qui est présent partout et dans différents environnements.